Télétravail, freelancing, coworking…face aux tendances émergentes du monde du travail, comment savoir quel mode de travail est fait pour nous ?
Les tendances émergentes du monde du travail : les nouveaux modes de travail
Il n’est plus besoin de mentionner les changements actuels du monde du travail, accélérés par la crise. Par exemple, le télétravail, d’un vaste projet pour les années à venir, est vite devenu la norme en matière d’organisation du travail. Cette réorganisation massive et brutale a soulevé de nombreux débats et ré-organisé le mode de travail. Elle a notamment impliqué une remise en question fondamentale du sens du travail. L’abolition de la frontière entre la contribution économique et sociale de l’entreprise et l’assouplissement des liens professionnels et humains ont aussi été favorisés par ce contexte exceptionnel.
Les résultats du télétravail : un mode de travail nouveau
Les résultats du télétravail sont mitigés et le bien-fondé de son maintien est encore en questionnement. Mais une chose est sûre : nous entrons dans une nouvelle ère en ce qui concerne les attentes des collaborateurs. RSE, mise en avant de l’humain et du sens, assouplissement des contraintes (temps, lieux, etc) et des statuts : telles sont les nouvelles problématiques en place. À l’heure où :
- la culture du présentéisme n’est plus la norme,
- les collaborateurs ont de plus en plus besoin de souplesse et d’épanouissement,
- et face à une recherche de sens et de reconnaissance de plus en plus marquée,
de nouveaux modes de travail marquent aujourd’hui un essor important, surtout dans les grandes villes.
De nouveaux modes de travail
Avec une remise en cause des modèles traditionnels et le besoin de s’évader (ville, infrastructures, contraintes) on voit de nouveaux modèles émerger et prendre de l’ampleur auprès des collaborateurs.
À la croisée entre nouveaux statuts et nouveaux rapports au lieu de travail et à l’employeur, les modèles changent. Désormais ces derniers sont basés sur l’idée que le travail n’est plus associé à un lieu ou à un employeur fixe, mais à un mode d’action. Présentation de ces nouveaux modes de travail :
1. Le Télétravail
Si cette nouvelle forme de travail n’a plus besoin d’être présentée, il s’agit plus d’une fonctionnalité que l’on soit salarié ou travailleur indépendant.
2. Le coworking
Tendance émergente depuis dix ans qui se base sur le « travailler ensemble » : partage d’un espace de travail entre indépendants, pour favoriser les échanges et la créativité.
3. Le Flex-office
Le bureau flexible ou sans bureau fixe est un concept d’aménagement des espaces de bureaux qui consiste en l’absence d’attribution d’un poste de travail précis à un salarié. Chaque jour le salarié s’installe où bon lui semble et là où il trouve de la place.
4. Le nomadisme (ou nomadisme digital)
Il consiste à travailler de n’importe quel lieu, à condition d’avoir une bonne connexion internet et d’être joignable.
5. Le freelancing
L’exercice d’une activité professionnelle avec la qualité de travailleur indépendant. Suite à la crise économique et la démocratisation du statut d’auto-entrepreneur, le freelancing a fortement augmenté. C’est aujourd’hui souvent un moyen de faire coexister projet entrepreneurial et travail rémunérateur, quel que soit le type d’employeur.
6. L’intrapreneuriat
Il s’agit d’une contraction des termes « interne » et « entrepreneuriat » qui consiste au développement d’un projet particulier porté par un salarié au sein d’une entreprise, avec le soutien de sa direction.
7. Le Slashing, ou multi-emplois
Le fait de cumuler plusieurs emplois, boulots, jobs, à temps complets, partiels, parfois très différents les uns des autres. Les slasheurs endossent différentes positions et postures sociales, le jour ou la nuit.
Ce retour rapide sur les grandes tendances du développement des modes de travail en 2021-2022 met à l’honneur la « flexibilisation » du travail. Le but est souvent le même : le bien-être, ou le mieux-être, du travailleur basé sur le principe de choix, dé-corrélé d’un espace-temps (ou d’un cadre) défini.
Mais dans tout ça, comment savoir quel mode de vie professionnel est fait pour nous ?
Cette question se pose si le salariat traditionnel n’est pas ou plus satisfaisant. Cette question du choix du mode de travail peut survenir à tout moment, en début, milieu ou fin de carrière. Faisons le point sur l’impact de ces différentes manières de travailler.
S’interroger sur ses propres valeurs pour déterminer son mode de fonctionnement
La première question à se poser est de savoir ce qui est important dans sa vie professionnelle. Quelles sont les valeurs que je veux mettre en avant ? De quoi ai-je besoin dans mon travail ? Qu’est-ce qui me motive ?
Désir d’entreprendre, besoin de reconnaissance, envie d’être spécialiste, nécessité du challenge ou de diriger, besoin de flexibilité et de liberté…chacun peut apporter une réponse qui lui est propre, qui devrait pouvoir le guider dans son choix. (Pour s’aider, voir les Ancres de Carrière d’Edgar Schein).
Chaque mode de travail cité ci-dessus répond à certains de ces critères personnels par rapport aux profils et aux attentes.
Les avantages des différents modes de travail
Nomadisme & Freelancing
Le grand avantage du télétravail, du nomadisme et du freelancing est le choix du lieu de travail : je travaille d’où je veux. Le nomadisme et le freelancing offrent un niveau de liberté et de flexibilité encore plus grand : d’où je veux, comme je veux, quand je veux.
Le choix du lieu de travail peut être une source d’épanouissement important. C’est ce qu’a montré l’exode massif vers les campagnes lors du premier confinement.
Ces modes permettent d’abolir les contraintes de présence au sein de locaux d’entreprise. Le nomadisme et le freelancing vont cependant un peu plus loin : ce sont des styles de vie. Une manière de se libérer du carcan du travail de bureau et ses contraintes lourdes, travailler en indépendant est un bon moyen de se lancer dans une activité principale ou complémentaire. On est alors plus souple, plus libre mais c’est aussi plus stressant : il n’y a pas de filet, pas de garantie. Cela peut être vu comme un statut “insecure” par rapport au statut plus « traditionnel » du salariat.
Intrapreneunariat & slashing
L’intrapreunariat et le slashing peuvent offrir le double avantage de la sécurité tout en construisant quelque chose, ou en entreprenant. Le slashing est ou a été pour beaucoup une obligation financière, face au coût de la vie en ville. Aujourd’hui, il est également perçu comme un moyen de s’épanouir. C’est une manière pour certains de briser la routine ou de naviguer dans des mondes différents, d’explorer différentes facettes de soi.
Flex-office & coworking
Le flex-office peut aussi être un bon compromis, tout en restant dans le cadre sécurisant de l’entreprise. Il s’agit plus d’un mode de fonctionnement dans un cadre connu et délimité, pour se sentir plus libre, plus dynamique. Cependant, en général le choix du flex-office est celui de l’employeur, qui “l’impose” à l’employé. Enfin le coworking est particulièrement adapté pour les travailleurs indépendants, comme les entrepreneurs. L’intérêt : éviter l’isolement et rejoindre un réseau professionnel, offrant une possibilité d’échanges, de créativité et de coopération en plus d’une certaine flexibilité.
La crise du Covid19 et les remises en question
Avec la période de Covid de nombreuses personnes ont remis en question leur mode de vie et de travail. La crise a permis de repenser son rapport au monde, au quotidien, à ce qui est important. Face à des modes de fonctionnement émergents et en développement rapide dans le monde du travail, les entreprises vont devoir s’adapter. Ainsi, elles devront faire face à des questions comme :
- Comment éviter un désinvestissement croissant à l’égard du monde de l’entreprise ?
- Quelles sont les tendances observées qui pourraient se voir amplifier dans le futur de la relation au travail ?
- Comment intégrer les attentes de la nouvelle génération de travailleurs (Gen Z notamment) et les enseignements de la Covid-19, deux accélérateurs durables de métamorphose de la relation au travail ?
On peut aussi se demander si les nouveaux modes de travail vont devenir la «nouvelle normalité». Une chose en sûre, l’évolution massive n’est peut-être pas pour tout de suite mais c’est en bonne voie.
De nouveaux modes de travail impliquent de nouveaux managements
Tous ces changements vont avoir un impact important sur la culture d’entreprise et du travail et sur le leadership : un nouveau type de management va devoir émerger pour s’adapter à ces nouveaux modes de travail : diriger une équipe à distance requiert des compétences différentes, que les entreprises devront identifier et entretenir.
Le coaching a un rôle important à jouer pour accompagner les entreprises et les managers d’aujourd’hui et de demain dans ces transitions vers des modes de travail futurs différents.
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