Interview et partage d’expérience – Denis Krzych, Coach

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Bonjour Denis, pouvez-vous commencer par nous dire un mot sur vous, votre parcours

 

J’ai 62 ans et j’ai un long parcours professionnel. Aprés quelques années dans le secteur privé, j’ai travaillé plus de 30 ans chez EDF dans le nucléaire puis 5 années au niveau corporate.

 

j’ai été manager à différents niveaux. De manager d’équipe de proximité à DRH durant 6 ans. J’ai eu l’opportunité durant  ce parcours de manager de faire 4 ans de consulting en interne ( professionnalisé avec des cabinets comme: BCG , ALTRAN, CAPP,….). L’alternance de pilote et d’appui à la conduite du changement m’a permis de m’enrichir de la nature humaine et des techniques d’accompagnements.

 

Je suis passé du nucléaire au corporate dans le domaine des Ressources humaines. 

J’ai accompagné les projets visant à éradiquer les accidents mortels au travail durant deux ans  puis durant 3 années j’ai piloté un programme  nommé “Osons la confiance”. L’objectif était de travailler sur l’adn managérial et le leadership chez EDF.  Nous nous sommes appuyés, entre autre, sur la vision de Frédéric Laloux et sur l’approche systémique. 


La démarche visait à mettre en commun les initiatives managériales du groupe pour pouvoir viraliser des modes de management beaucoup plus responsabilisant. Avoir une attention particulière sur l’Humain et démontrer que performance et plaisir au travail n’étaient pas antagoniste. 

 

Aujourd’hui après avoir été formé par l’Ecole de Coaching de Paris j’ai créé ma société depuis 1 an. Je réalise des coachings individuels et j’accompagne des équipes avec une méthode de co-coaching.

 

Pourquoi avoir eu envie de vous former au coaching ?

Quand j’étais adjoint puis DRH, j’ai beaucoup utilisé le coaching externe (pendant 8 ans), je proposais un accompagnement en début de leur prise de fonction pour des postes difficiles comme managers ou chef de projet. 

Environ 95 % acceptaient et j’ai remarqué beaucoup moins de souffrance et plus de réussite. 

A cette période j’ai donc été en contact avec beaucoup de coach en contrats tripartite, l’idée a commencé à faire son chemin ! 

 

Parallèlement à cela j’ai mis en place un programme de leadership : Nous avions de bons managers mais la question était de savoir comment travailler sur leur leadership et leur permettre de changer de posture. 

J’ai monté ce programme en étroite collaboration avec une coach externe qui avait créée une méthode de co-coaching


« Je me suis alors rendu compte que depuis plus de 20 ans j’avais finalement une posture de coach. Car je proposais toujours un mode de co-construction. »

 

Enfin, ce qui donne sens à ma vie, c’est d’aider les autres à trouver le chemin pour mieux vivre. Je suis heureux quand j’accompagne des personnes/équipes qui ensuite vont mieux. J’ai l’impression d’avoir apporté ma pierre à l’édifice. 

 

J’ai toujours aimé mettre des personnes en lien naturellement. Par exemple une personne en difficulté avec des personnes qui ont vécu quelque chose de similaire. Partant de ce constat j’ai eu envie de me former et de me lancer à mon compte.

Pourquoi avoir choisi l’École de Coaching de Paris ?

J’avais beaucoup de personnes dans mon entourage qui étaient coachs et qui me parlaient de différentes formations. 

Dont une collègue qui était en formation à l’Ecole de Coaching de Paris alors je suis allé à la présentation un soir et j’ai trouvé que c’était très clair au niveau du parcours, sur les intentions et comment les formateurs allaient nous accompagner pour être coach. 

 

Mais ce qui m’a séduit à l’Ecole de Coaching de Paris tient en deux points principaux : 

 

  • La formation est basée sur l’expérientielle. Il y avait moins d’intervenants extérieurs qu’ailleurs et l’approche était beaucoup plus sur le “vivre les choses”. Et ça c’était en lien avec ma pratique de toujours. 
  • Ensuite c’est l’élément humain avec notamment le module sur l’estime de soi.

J’étais à un moment où j’en avais d’abord besoin pour moi et c’était en lien avec ma philosophie du coaching.


La force de l’élément humain c’est vraiment une analyse du comportement  et quelques principes fondamentaux, sans jugement, sans mettre des gens dans des cases. Comprendre nos mécanismes de défenses et les peurs qui les activent.

 

Pouvez-vous nous en dire plus sur ce que vous vivez au quotidien en tant que
coach ?

Aujourd’hui je vis très bien ma vie de coach ! 

 

Je fais en sorte d’avoir des accompagnements mais aussi du temps pour moi. Pour lire, pratiquer du sport et pour moi c’est le lien avec mon approche du coaching.

 

Ce qui est différent du salariat ou le salaire tombe tous les mois, aujourd’hui je dois chercher mes clients !
Il faut être préparé à devenir Coach mais aussi chef d’entreprise
.

 
Quelle est votre vision de la pratique du Coaching ?

J’ai une vision humaniste, certains coachs commencent leur coaching, en connaissant déjà le chemin et les outils qu’ils vont utiliser. Moi non, je ne prépare pas (je relie juste mes notes de la séance précédente), je ne sais pas ce qui va se passer  durant la séance et l’outil le plus important c’est moi !  

 

Mon objectif est toujours que mon coaché soit autonome et qu’il se débrouille seul avant environ 10 séances. Je ne vends pas quelque chose que je dois entretenir.  Alors quand je coache des personnes pour qu’elles soient autonomes, je les accompagne pour qu’elles trouvent le chemin qu’elles ont envie de prendre pour résoudre leurs problèmes.  Et ce qui est incroyable dans mon métier de coach c’est quand on pose LA question et qu’on voit l’œil de la personne qui s’éclaire. C’est magique comme moment.

On se dit « ça y est, la personne que je coach sait où elle veut aller.”

 

Et très souvent d’ailleurs, la séance qui suit, plein de choses se sont passées et se sont mises en place. C’est quelque chose de formidable de voir des personnes qui sortent de leur coquille, qui sont radieux, dynamiques… On se dit que l’on a mis une pierre à l’édifice en permettant de faire émerger les ressources qui dormaient à l’intérieur de ces personnes. 

 

Je vis chaque coaching comme une aventure humaine pour eux mais aussi pour moi. J’apprends énormément de choses sur moi et sur l’humain et je suis intimement convaincu que plus on est serein avec soi-même, plus on a d’estime de soi, plus on est un bon coach. 

 

D’où l’importance de l’élément humain et de la thérapie dans la formation ! 

 

À quelles problématiques avez-vous été confronté en tant que Coach et en tant que DRH ?

 

En tant que DRH : En entreprise le mode de management s’axe plus sur les objectifs, les échéances, ….un pilotage par les résultats. Les managers  mettent en place des plans de contrôle, des plans de pilotage avec de multiples plans d’actions suivi sur des tableaux Excel. L’humain n’est pas assez responsabilisé, même si tout le monde sait que c’est l’humain qui va faire les performances 

 

Je me suis toujours battu contre ça, je préfère le management par le sens. 

Je repère les talents, je faisais en sorte qu’ils s’éclatent au travail et je savais que la performance serait là. J’en ai beaucoup souffert de ce pilotage par des tableaux de bords. 

Par exemple, lors de ma démarche osons la confiance, je ne l’ai pas du tout mené comme un projet classique, il n’y avait pas de pilotage par indicateur.  L’objectif était de mettre en lumière les pratiques que l’on juge bonnes (dans le sens responsabilité, bien-être au travail et performances) et que l’on mette en lien ceux qui le font déjà et ceux qui ont envie de se lancer avec toujours le droit à l’essai et non à l’erreur !

 

Et aujourd’hui en tant que coach, mon expérience dans une grandes entreprises m’apporte beaucoup. Par exemple, lors des premiers contacts avec mes clients je n’aborde pas la partie du travail de l’estime de soi et de l’élément humain, car il y a un préjugé comme si on allait faire de la méditation ou du Yoga…

Je rentre toujours par la performance au travail. Et au fil du travail je leur montre que c’est en investissant sur l’humain (les autres mais aussi eux même) que la performance va arriver.  

 

Un collaborateur doit être heureux pour performer ! 

Alors aujourd’hui j’accompagne des équipes pour montrer que l’on peut manager et piloter différemment. Et surtout que le manger soit vu comme quelqu’un d’humain, qu’il puisse évoquer leurs émotions et que finalement la performance sera là  !

Que pouvez-vous me dire sur la place du coaching en aujourd’hui ? Pensez-vous qu’il y ait eu une évolution du coaching et des demandes vis-à-vis du coaching depuis ces dernières années ?

Oui indéniablement ! Avant les coachs étaient missionnés quand il y avait un problème humain ou de performance et surtout on imposait le coaching aux personnes en difficulté. 

 

Aujourd’hui, on trouve de plus en plus de coaching en prévention. Les entreprises ont pris conscience que le coaching pouvait être un vrai plus pour améliorer leurs résultats. 

 

Par exemple, quand j’étais DRH chez EDF, les profils issus d’écoles supérieures étaient rapidement propulsés à des postes de manager au bout de 3/4 ans de boîte.  Mais manager de proximité c’est le job le plus difficile que j’ai eu à faire. Vous êtes ingénieurs et on vous demande d’un coup de gérer des humains avec des indicateurs de performance.  A ce moment-là on fait beaucoup d’erreurs et le coaching est une solution pour mieux vivre cette transition.

 

Avez-vous envie de partager quelque chose d’autre ? Des anecdotes, des remarques, des observations, etc ?

Oui je pense qu’il faut prendre conscience qu’on nous a appris depuis tout petit à se couper de son ressenti et/ou à ne pas dire ce que l’on ressent. 

Quand on est diplômé, je pense que c’est encore pire, on écoute l’intellectuel et pas le corps, pas nos tripes. Parce que l’on n’en a pas envie et surtout car on nous a appris à ne pas regarder. Or c’est en se laissant aller au partage de nos émotions que l’on peut évoluer en entreprise, tout en restant bien sûr professionnel.

 

Une anecdotes qui illustre parfaitement cela

 

Récemment je coachais un manager et il me raconte qu’un soir il a appelé son dirigeant pour lui évoquer une situation très compliquée dans l’entreprise.
Le lendemain le dirigeant lui dit “quand tu m’as dit ça hier soir j’ai pleuré”. 


À partir de là leurs rapports ont complètement changé. Le dirigeant a complètement revu sa posture et le manager a eu beaucoup plus envie de donner à cette entreprise et d’avancer avec ses collaborateurs.  

 
J’ai beaucoup d’exemples de ce genre, quand nous livrons notre ressenti et que nous élargissons notre niveau d’ouverture, le retour est bien différent et bien plus riche et constructif.

 

Ma conclusion est donc de dire que quand on est soi-même humain, nous rencontrons  l’humain qui est en face et à ce moment-là il se passe des choses bien plus puissantes.

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