Interview et partage d’expérience – Clotilde Croixmarie

Clotilde-Croixmarie

Un mot sur vous, votre parcours.

 

Le fil rouge de mon parcours est l’accompagnement stratégique du changement par l’humain.

 

J’ai la chance d’avoir un parcours international car j’ai grandi et travaillé longtemps, à l’étranger notamment en Asie. J’ai commencé par une formation d’ingénieur agro-alimentaire puis j’ai travaillé pour des entreprises industrielles internationales dans le BtoB. J’ai occupé des fonctions dans le commercial, le marketing ou encore l’innovation.

 

À 30 ans, je me suis retrouvée en Allemagne, membre du CODIR Europe, en tant que seule femme. J’étais très enthousiaste, mais aussi un peu naïve sur ce que je pensais pouvoir changer dans l’organisation. Je me suis alors vite rendu compte que tout le monde n’avait pas envie de changer : ni dans le même sens, ni de la même façon.

 

C’est là que j’ai pris conscience que pour changer, une partie du travail devait venir de moi, mais aussi de l’engagement des autres. Il fallait que le changement provienne de l’engagement individuel et du collectif. Or, cela ne se décrète pas : le changement collectif se coconstruit avec les autres. C’est à ce moment de ma carrière que je me suis tournée vers le coaching.

 

Après ma formation de coaching, j’ai exercé en tant que Directrice mondiale du développement organisationnel de l’entreprise où j’étais déjà avant. Et depuis 18 mois, j’ai monté l’antenne parisienne de QuinteSens, petit cabinet Lillois en pleine croissance 😉

Pourquoi avoir eu envie de vous former au coaching ?

Comme je le disais ce qui me passionne depuis toujours, c’est l’accompagnement et les changements stratégiques par l’humain et c’est ce qui m’a amené au coaching.

Initialement, je me suis formée car comme je l’expliquais plus haut, je rencontrais une forme de résistance au changement. J’étais dans le besoin d’obtenir une meilleure compréhension du changement pour mieux l’accompagner.

 

J’étais jeune, j’avais des idées pleines la tête et envie de pousser les choses ! J’étais un peu « rentre-dedans » et le coaching m’a permis de comprendre ce qui se jouait chez moi et chez les autres pour engager le changement.

 

 

Pourquoi avez-vous choisi l’École de Coaching de Paris?

Je l’ai choisie à l’époque et je continue de la choisir aujourd’hui !
Je suis toujours supervisée par Laurent Batonnier, l’un des coachs fondateurs et je suis aussi occasionnellement membre du jury de certification l’École.

 

Mais quand j’ai choisi ma formation en 2012, ce qui m’a séduite chez l’ECP, c’est cette intelligence sur la posture du coach. Ailleurs, j’avais le sentiment soit de tomber sur des “gourous” soit de n’avoir qu’une boîte à outils. À L’École de Coaching de Paris, les enseignants ont une posture juste et modélisante ; je l’ai senti dès les premiers contacts, c’est ce qui m’a décidée.

 

Autre point : il existe une véritable philosophie que j’ai rencontrée chez les enseignants, mais également chez toutes les personnes qui ont fait l’École de Coaching de Paris.
C’est à la fois de l’humilité, de la bienveillance, de l’acceptation de soi mais aussi de l’exigence et de la discipline dans la pratique.

 

Et enfin, j’ai remarqué que nous avions tous l’envie commune de participer à la création d’un monde plus conscient en entreprise, en contribuant à changer les pratiques managériales

 

Pouvez-vous nous en dire plus sur votre passage de coach interne à coach en cabinet

Suite à ma formation, je ne savais pas encore précisément comment je voulais exercer le coaching et l’accompagnement du changement : en tant que manager ou en tant que coach : j’étais dans une dualité qui me bloquait. Alors pour continuer à faire mûrir mon projet professionnel, j’ai décidé de continuer à me faire coacher et je me suis rendu compte que je pouvais combiner les deux dans une posture de coach interne.

 

J’ai œuvré avec ma hiérarchie à créer le poste de directrice du développement organisationnel Monde.  Entre autres, j’avais pour responsabilité de développer la culture du leadership et les programmes de changement organisationnel. Ce qui était passionnant, c’était d’être à la fois membre de l’équipe de direction et d’impulser les changements culturels et organisationnels de l’entreprise mais aussi de travailler sur moi et ma posture pour accompagner les autres leaders et collaborateurs et de continuer à me nourrir en tant que coach.

 

Petit à petit a germé en moi l’envie de sortir d’une grosse structure et prendre une posture externe. Je n’avais pas du tout envie d’être indépendante – le collectif est primordial pour moi – et j’avais envie de garder une dimension « business » dans mon activité.
En 2020 J’ai eu l’opportunité de rejoindre le cabinet Lillois Quintesens, qui cherchait quelqu’un pour monter leur antenne parisienne, et par la même intégrer la  communauté d’entreprise Batka qui a vocation à développer les talents via des services et des solutions RH.

 

QuinteSens m’a permis de développer mon métier de coach, de rester dans une démarche collective, et dans un rôle de développement commercial.

 


Pouvez-vous nous en dire plus sur ce que vous vivez au quotidien en tant que coach chez QuinteSens ?

Au quotidien, j’accompagne des managers et des dirigeants aux moments décisifs de leur vie professionnelle, en cultivant leur singularité. Chez QuinteSens nous proposons du coaching individuel, du coaching d’équipe de direction et de l’accompagnement à la transition de carrière / Outplacement.


Ce qui m’anime c’est cette variété de situations, la pluralité des profils que j’accompagne et les possibilités de solutions d’accompagnement.
Avec les managers et dirigeants, j’aime passer de l’infiniment intime (l’individu) à l’infiniment complexe (l’organisation et son environnement).  Je trouve cela passionnant de travailler sur la pratique du leadership, autrement dit d’aider à atteindre des objectifs en alignement avec soi et les autres.

 

Qu’est-ce qui fait votre singularité en tant que coach ?

Tout d’abord, mon bagage multiculturel et bilingue fait partie de mon identité. Aussi mes expériences dans de grands groupes m’ont permis de bien connaître les contextes d’organisations matricielles complexes, notamment les problématiques où l’interpersonnel et l’inter-organisationnel s’entrecoupent.

On me dit également souvent que je suis quelqu’un de très sensible mais qui a du franc parler. C’est, je crois, ce qui me permet d’apprécier pleinement ce que l’École de Coaching de Paris appelle la “bienveillance sans complaisance”

 

Enfin, je cherche à cultiver les singularités de chacun dans l’environnement dans lequel il opère. J’ai toujours à cœur de leur permettre de s’aligner en tant que personne dans leur contexte ou réalité, pas dans l’absolu !.


Que pouvez-vous me dire sur la place du coaching aujourd’hui ?

Pensez-vous qu’il y ait eu une évolution du coaching et des demandes vis-à-vis du coaching depuis ces dernières années ?

Je suis très reconnaissante et très enthousiaste que la France rejoigne enfin les pays anglo-saxons et admette que le coaching fasse partie du “Kit essentiel” du manager et du dirigeant. Pour moi qui ai travaillé dans de grands groupes internationaux, la France a été un peu à la traine mais rattrape enfin son retard.

 

Cependant, je regrette que le coaching soit encore trop sollicité quand il y a un problème. Bien sûr c’est un outil formidable pour résoudre des situations problématiques, mais le coaching est aussi un outil à utiliser en situation de réussite. Prenons par exemple un leader en prise de poste : il vient d’être promu, c’est un moment critique de sa carrière et une période où il/elle se sent très vulnérable ; le coaching devrait lui être systématiquement proposé.

Enfin, je pense que le coaching va devenir beaucoup plus intégratif dans sa dimension tête-cœur-corps et s’imprégner d’autres disciplines.

 

J’aime travailler sur les dimensions émotionnelles et corporelles dans mes coachings, par exemple avec l’utilisation de visualisation, d’outils de respiration, de coachings en marchant, …

 

Je pense aussi qu’avec la violence, la fréquence et l’incertitude des crises que nous traversons, les décisionnaires devrons prendre encore plus en compte leur impact sur leur environnement au sens large : les collaborateurs, les partenaires et parties prenantes dans la chaine de valeur de l’entreprise, la planète.  Aujourd’hui, on parle beaucoup du sens, mais le sens vient aussi de la conscience des choix que l’on va porter et des responsabilités que l’on va se donner.

 

Et pour être dans cette dimension intégrative, notre rôle en tant que coach c’est d’accompagner à la prise de décision. Je pense que nous serons de plus en plus amenés à aider les individus, les équipes et les organisations à faire des choix qui ont du sens pour eux-mêmes mais aussi leur écosystème.

 

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