Interview et partage d’expérience – Maud Duforest

Clotilde-Croixmarie

Un mot sur vous, votre parcours.

 

Après une formation en école de commerce (EM Lyon), je suis très vite arrivée dans le monde du conseil. En tant que consultante, il y a cette particularité de travailler à la fois en mission pour des clients et à la fois en interne pour le développement du cabinet.

C’est dans cette mission de développement interne que le coaching à fait écho pour moi

Cela a commencé car j’ai choisi de me positionner sur le sujet des évaluations annuelles.
Pourquoi ce sujet me demanderez-vous ! Lors de mes études, j’ai suivi un cours au Canada qui m’a fait prendre conscience de l’importance qu’a la façon dont on évalue et récompense les collaborateurs. Cela a un impact direct sur leurs comportements et leur motivation. Alors, quand j’ai vu ce groupe de travail, cela m’a donné envie de creuser le sujet.

 

À cela, s‘est rapidement ajouté le programme de développement de carrière sur lequel je me suis également investie. L’objectif était de mettre en place et d’améliorer un système de parrainage séniors/juniors pour accompagner ces derniers à trouver leur chemin de carrière au sein du cabinet.

 

Un peu malgré moi, j’ai alors vite pris une place assez conséquente sur les sujets de d’accompagnement et de développement des carrières. On venait me consulter avec des questions comme : “Comment motiver les personnes que l’on accompagne dans leur développement de carrière ?” mais aussi plus pointue “Comment aider le middle management à se développer, à être plus autonome et performant”.

 

Finalement, j’ai vite compris que l’enjeu profond pour notre organisation était de permettre à chacun des collaborateurs de révéler son plein potentiel et de l’incarner à sa juste place. Et dans le monde très normé du conseil, il n’est pas toujours évident de laisser l’espace nécessaire à la diversité et l’unicité de chacun.

J’avais alors 27 ans et avec mes quelques années d’expérience seulement au compteur, je sentais bien que je n’avais pas toutes les réponses !

Comment en êtes-vous arrivée à vous former au Coaching Professionnel ?

C’est en me tournant vers l’extérieur, pour chercher des réponses à mes questions, que je suis arrivée au coaching. Je me suis rendu compte que toutes les personnes qui avaient l’air de connaître le sujet avaient suivi une formation de Coach Professionnel.

 

L’idée de suivre une formation à mon tour a commencé à germer. En prenant un peu de recul, j’ai fait le constat que pour orienter ma carrière dans la bonne direction, j’avais besoin de cette formation. Cela me permettrait d’être plus légitime et de ne pas jouer à l’apprentie sorcière sur des sujets aussi complexe que l’humain.

 

Et puis il y a eu deux “coups de pouce” du destin.

En janvier 2020, mon cabinet est racheté par onepoint et une filière d’expertise Coaching Professionnel est créée. J’y ai vu l’opportunité de prendre le virage que j’attendais.
J’ai commencé à fréquenter des coachs déjà formés et en poste depuis plusieurs années, j’ai beaucoup appris à leur côté sur les postures, les outils et ce qu’ils faisaient au quotidien.

Puis 2 mois plus tard, mars 2020 La Covid est arrivée. Comme pour beaucoup d’autres personnes, cela m’a fait réfléchir à ma carrière et sur le sens que je souhaitais lui donner. Cela faisait déjà 1 an et demi que le projet de formation avait commencé à maturer, je me suis dit que c’était le bon moment pour me lancer.

 

 

Pourquoi avez-vous choisi l’École de Coaching de Paris?

Quand j’ai décidé de sauter le pas, mon premier réflexe a été d’aller interroger mes collègues Coachs Professionnels chez onepoint. Je leur ai demandé quelle était pour eux LA formation de référence et pourquoi.

J’ai commencé mon étude comparative, je savais que c’était un projet que j’allais financer moi-même et je ne voulais pas me tromper dans le choix de l’école. Mais le conseil qui revenait à chaque fois était “Choisis ce qui te convient à toi et va là où tu te sens bien”

J’avais participé à plusieurs réunions d’information, mais ce qui m’a plu à L’École de Coaching de Paris, c’est l’attention que Béatrice et Laurent portaient aux participants. Je me souviens m’être dit « C’est dingue, ils passent beaucoup de temps à écouter des participants qui ne viendront peut-être même pas ”. Il y avait donc une vraie part d’humanité et ce n’était pas que pour la com !

Au-delà de cette ambiance familiale et humaine, ce qui m’a séduite, c’est également le fait que la formation de L’École de Coaching de Paris se concentre sur la posture et les outils avec beaucoup d’humilité.

Enfin, je voulais absolument une formation complète sur les 3 typologies de coaching : individuel, d’équipe et d’organisation. Le timing de 10 mois me semblait également correspondre à mes attentes, assez long pour avoir le temps d’approfondir et assez court pour être opérationnelle rapidement.

 

Quel est votre bilan aujourd’hui après l’obtention de votre diplôme il y a un peu plus d’un an ?

Aujourd’hui, je suis toujours consultante et dès le départ, je savais que je ne quitterais pas le monde du conseil tout de suite ! Mais il faut bien avouer que trouver sa place en tant que Coach Professionnel dans un cabinet de conseil n’est pas toujours simple.

Le problème, c’est que dans le conseil, on vend du résultat, ce qui est antinomique du coaching. Les clients pour qui je suis en mission attendent ce résultat, je ne mets donc pas en avant ma posture de coach, car elle n’existe jamais officiellement. Je pense qu’il est important de garder cette honnêteté intellectuelle : sans contrat de coaching, je ne suis pas coach, même si j’en utilise certains outils !

Pour le moment, je n’ai donc pas eu l’opportunité d’opérer en tant que coach au sein du cabinet, mais je remarque qu’il y a de plus en plus de demandes de la part des clients sur des missions de coaching notamment ces derniers mois, ce qui n’existait pas l’année dernière.

J’ai aussi eu la possibilité d’accompagner les personnes que je manage en interne, mais je me rends bien compte que je manque de neutralité, et donc encore une fois, ce n’est pas du coaching à proprement parler. Cette triple position “l’Entreprise – Moi – l’Autre” est trop compliquée à gérer quand on participe aussi au business. J’essaie de donner une place primordiale à l’humain dans mon management, mais je ne peux pas prendre cette posture de coach, les enjeux sont trop liés à mes résultats personnels.

Mais même si je ne pratique pas le coaching en tant que posture propre, cela ne m’empêche pas d’utiliser ma formation dans mon quotidien.


Comment votre formation vous sert-elle dans votre quotidien de consultante ?

Là où j’ai le plus évolué c’est dans la posture, j’ai beaucoup appris et cela m’a permis d’avoir une relation plus sereine dans mon travail et dans ma relation avec les autres.

J’avais tendance à me perdre dans le résultat en oubliant la relation, aujourd’hui, je pense avoir acquis une meilleure capacité à écouter et à comprendre ce que les personnes veulent me dire en deuxième lecture. Je vous donne quelques exemples :

  • J’anime beaucoup de formations, le problème dans ces cas-là, c’est que l’on vient avec sa posture d’expert. Le coaching me permet de prendre du recul sur ma formation pour permettre aux participants d’être dans l’expérimentation.
  • Dans certain cas, les formations que je dispense vont avoir un impact très fort sur le quotidien des participants, car on touche à leur méthodologie de travail. Dans ces cas-là, les réactions peuvent-être très vives, voire virulentes. Avant, j’aurais associé ces réactions directement à ma valeur et à ma performance. Aujourd’hui, j’ai la capacité, grâce au coaching, d’avoir une deuxième lecture. Ces réactions sont tout simplement le reflet de l’étendue et l’intensité de leur peur. Et mon rôle est aussi de leur donner un espace pour exprimer et accueillir cette peur.
  • Enfin, en dehors de mon cadre professionnel, j’accompagne à l’occasion des groupes qui travaillent sur le consentement, plus, précisément, l’expression de leurs envies et les limites. Cela touche souvent des choses très intenses émotionnellement, pour eux comme pour moi. Avant, j’aurais cherché la posture de sauveuse, mais maintenant, je parviens à être uniquement dans l’écoute et la libération des émotions, c’est un véritable changement !

Mais j’utilise aussi les outils du coaching. J’anime beaucoup de journées de séminaire au cours desquelles j’utilise les outils d’un coach quand cela me semble pertinent. J’appréhende également mieux les problématiques des organisations, notamment dans les dynamiques de groupes. Par exemple, je donne un temps de débat et d’intériorisation plus important, car je sais à quel point ces moments sont clés pour la compréhension et l’appropriation de chacun.

Je me sers également de l’Approche Systémique pour mes diagnostics de maturité des organisations. C’est une vision extrêmement compatible avec l’agilité. J’appréhende l’organisation comme un tout (systémie, culture managériale, raison d’être…) et analyse sa dynamique.

 

Comment imaginez-vous votre évolution dans les années à venir ?

Tout d’abord, j’aimerais aider le coaching à reprendre une place dans le monde du conseil.
Je sens que le marché est de plus en plus mature, à mon sens la preuve de la valeur du coaching a été faite au niveau des décisionnaires. Les dirigeants sont convaincus que cela va aider aux changements bénéfiques de leurs organisations. Il y a aussi une véritable évolution de la culture du coaching de performance et non de sous-performance comme cela pouvait-être le cas. En d’autres termes, on ne se fait pas coacher car on est en difficultés, mais plutôt pour donner une dynamique et accélérer les performances d’un individu ou d’un groupe.

D’ici 1 an, je pense que les choses auront bien évolué et pour accompagner ce virage, je suis convaincue qu’il est nécessaire que je pratique le coaching individuel en plus de mes missions de conseil. Cela me permettra de continuer à me challenger sur les postures et sur les outils, car si je ne suis pas nourrie de demandes, je n’irai probablement pas chercher les réponses.


Un mot pour la fin ?

 

Je suis très heureuse d’avoir fait le choix de me former au Coaching Professionnel, cela m’a vraiment beaucoup apporté. Ma formation m’a offert l’opportunité d’évoluer professionnellement à un moment de ma carrière où j’en avais profondément besoin. Cela m’a également permis d’avoir une relation plus saine et plus sereine au travail sans pour autant lâcher ce qui est important pour moi, le “parler vrai”.

Aujourd’hui, il me reste un obstacle à franchir : mon parcours assez inhabituel. Je suis très vite arrivée au coaching dans ma carrière et cela me pose un réel problème de légitimité. Pas ma légitimité ou ma maturité, mais celle des personnes que je rencontre pour qui mon âge est un problème, mais je prends mon mal en patience et je me dis que j’ai simplement 20 ans d’avance !

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