Interview et partage d’expérience – Sophie Sicaire

Clotilde-Croixmarie

Un mot sur vous, votre parcours.

J’ai commencé par une formation en sciences humaines à Paris 13 et je me suis directement spécialisée en psychologie sociale. J’ai ensuite entamé ma carrière en tant que consultante chez EDF. Je travaillais alors sur de gros projets de transformation, mais j’ai rapidement été embauchée en interne, j’accompagnais des équipes dans des situations de changement comme l’arrivée d’un nouveau manager ou une crise.
J’ai également travaillé en tant que conseillère en parcours professionnel, accompagnant les employés dans leur évolution de carrière, qu’ils souhaitent rester chez EDF ou chercher une opportunité ailleurs. C’est d’ailleurs à ce moment-là que j’ai réalisé que le coaching était la voie professionnelle qui me convenait le mieux, en raison de ma posture et de ma façon d’accompagner les autres.

Depuis 2001, j’ai donc occupé différentes fonctions dans les RH, en tant que manager et responsable notamment. Mais au-delà de mes différents postes, j’ai toujours souhaité continuer à me former. J’ai ainsi suivi des formations dans les domaines de l’accompagnement au changement et du développement personnel. Ces formations m’ont toujours beaucoup apportées, mais une en particulier a marqué mon parcours, c’est la formation certifiante axée sur l’élément humain. J’étais à un moment de ma carrière ou j’avais envie de travailler ma posture, mon image et apprendre à mieux me connaître. 

Comment en êtes-vous arrivée à vous former au Coaching Professionnel ?

C’est au fil de mon parcours professionnel que j’ai réalisé que ce qui donnait le plus de sens à ma pratique était l’accompagnement. Mes formations en développement personnel m’ont permis de découvrir la posture du coach, et j’ai décidé de me lancer malgré mes doutes sur mes compétences et ma légitimité.

 

Si l’on reprend mon parcours, je pense qu’en tant que consultante interne, j’avais du mal à me positionner dans l’entreprise. J’ai donc pris la décision de m’orienter vers une filière RH pour “rentrer dans les cases”.
Petit à petit, j’ai compris que ma plus-value était dans l’accompagnement de managers et de salariés dans leur parcours.  Finalement, j’ai décidé de me former pour me sentir outillée et pour pouvoir exercer en tant que coach reconnue. C’est aussi grâce à cette certification que j’ai pu  intégrer un réseau de coachs chez EDF.

Il m’a donc fallu 15 ans pour comprendre que j’étais déjà une coach dans l’âme et pour me donner la confiance nécessaire pour me lancer dans cette nouvelle aventure. 

 

Pourquoi avez-vous choisi l’École de Coaching de Paris?

À l’époque, j’avais fait des recherches auprès de plusieurs écoles pour trouver celle qui me correspondait le mieux. Je cherchais une école qui mettait l’accent sur la posture et le travail de soi plutôt que sur les outils.

Une collègue qui avait suivi la formation m’a recommandée l’École de Coaching de Paris, tout comme une personne que j’avais rencontrée lors de ma formation en élément humain.
Lorsque j’ai parlé de l’École avec cette dernière, elle m’a dit, “tu vas te sentir comme à la maison” et c’était vrai ! Car lorsque j’ai échangé avec Laurent Batonnier, fondateur de l’école, j’ai ressenti une véritable connexion, nous avions la même représentation du métier de coach et les mêmes valeurs. À ce moment-là, mes doutes ont disparu.

J’ai aussi trouvé intéressant le fait que l’École de Coaching de Paris, propose une approche ouverte en termes d’outil, plutôt qu’une spécialisation. Dans le parcours de la formation, nous étudions aussi bien la systémie, que l’élément humain ou l’analyse transactionnelle.

Enfin, le côté promotion à taille humaine et l’accent mis sur le travail thérapeutique ont fini de me convaincre. Pour moi, il était inconcevable de se former au coaching sans faire un travail sur soi. C’est d’ailleurs un gage de sérieux indéniable selon moi que l’École de Coaching de Paris demande ce suivi comme un prérequis.

Pour conclure, je dirai que  l’École de Coaching de Paris m’a beaucoup apporté et continue de m’apporter aujourd’hui, car je fais passer des certifications aux nouvelles promotions.

 


Vous êtes chef de mission parcours professionnel et coach interne chez EDF. Comment gérez-vous ces deux casquettes et quel est l’apport de votre formation au quotidien ? 

J’ai obtenu ma certification en juin 2019, et en septembre de la même année, j’ai changé de poste. J’ai préféré prendre le temps de m’installer dans ma nouvelle fonction avant de rejoindre le réseau de coach interne.
Cependant, j’ai tout de même réalisé quelques séances de coaching en dehors du réseau pour garder un pied dans le coaching.
En 2022, la demande de coaching a considérablement augmenté en interne, je me sentais également à l’aise dans mon poste, j’ai donc décidé de rejoindre le réseau.

 

  • Aujourd’hui en tant que chef de mission parcours professionnel, je suis impliquée dans l’animation de formations pour les managers axées sur le développement personnel, notamment sur le leadership, la gestion des conflits, les entretiens et l’intelligence émotionnelle.
    Ma formation m’a permis de travailler sur ma posture. Plutôt que d’adopter une posture de formatrice, je privilégie une posture d’accompagnement où je mets les participants en situation d’expérimentation pour leur permettre de prendre conscience de ce qui se passe pour eux. Ils identifient les leviers et les difficultés entre eux, et je leur donne ensuite quelques clés supplémentaires. Ainsi, ils vivent dans la formation ce qu’ils vont eux-mêmes utiliser dans leur quotidien de manager.
    Pour favoriser l’interaction, j’utilise souvent des dispositifs qui impliquent une absence de table, nous sommes debout, et je ne me sers pas de supports.
    Je prends volontairement une posture basse, car les participants connaissent mieux que moi leur situation professionnelle. De plus, j’estime qu’en tant que manager, il est essentiel de savoir passer d’une de la posture à l’autre (haute / basse) et je leur montre que cela est possible et qu’il existe une véritable distinction. 

 

  • En parallèle, je travaille sur un site de production où je suis coach individuel pour des managers provenant d’autres sites avec lesquels je n’ai pas de collaboration directe. Cela me permet de prendre du recul et de ne pas mélanger les rôles.

    Notre réseau fonctionne de manière similaire à un réseau externe. Nous sommes 12 membres, nous avons des séances de supervision avec un coach externe, ainsi que des séances d’intervision entre coachs internes.

    Si j’ai choisi de participer à ce réseau, c’est notamment pour valoriser le coaching chez EDF. Je ne veux pas que le coaching soit associé à toutes les situations. Aujourd’hui, on a tendance à utiliser le coaching à toutes les sauces ou à le réserver uniquement aux personnes en difficulté. Pour ma part, je défends une approche spécifique du coaching, accessible à tous, et je ne le réserve pas uniquement aux personnes en difficulté.

    Si le coaching est un outil formidable pour développer le potentiel des individus et les aider à devenir plus autonomes. Il ne doit pas être utilisé comme un ultimatum pour les personnes en difficulté, ni pour les pousser à changer de direction professionnelle de manière arbitraire, comme cela peut parfois être le cas.

    Je suis convaincu que le coaching est un outil d’accompagnement qui requiert un encadrement sérieux et une véritable démarche. Tout le monde ne peut pas être coach et à mon sens, il est nécessaire d’être formé et d’avoir effectué un travail sur soi.

Qu’est-ce qui fait votre singularité en tant que coach ?

Je pense que ma singularité réside dans mon parcours professionnel qui est assez atypique, et aujourd’hui, je l’assume pleinement. Dans une entreprise axée sur l’ingénierie comme EDF, il n’est pas évident d’être centrée à 100% sur l’écoute, sans produire de résultats tangibles, et de laisser émerger les solutions. C’est une approche atypique au sein de l’entreprise. J’offre aux personnes que j’accompagne la possibilité de se reconnecter à leurs émotions, et cela représente quelque chose de relativement tabou dans le monde de l’entreprise. J’autorise les collaborateurs à pouvoir ressentir et exprimer leurs émotions, et de les utiliser pour développer leur potentiel.

 

De plus, j’aborde les situations avec plusieurs angles possibles, sans me limiter à une seule perspective. J’incorpore des notions d’intelligence émotionnelle, d’élément humain et d’analyse transactionnelle. LÉcole de Coaching de Paris m’a fourni des repères pour naviguer entre ces différents domaines.
Ma formation m’a également légitimée en tant que coach, sans être étiquetée comme une spécialiste dans un domaine précis, mais plutôt en termes de posture, d’approche et de cadre du rôle de coach.


Que pouvez-vous me dire sur la place du coaching aujourd’hui ?  Pensez-vous qu’il y ait eu une évolution du coaching et des demandes vis-à-vis du coaching depuis ces dernières années ?

 

Je constate qu’au sein d’EDF, il y a un intérêt croissant pour le coaching . La valeur ajoutée du coaching commence réellement à être perçue au-delà de l’accompagnement des personnes en difficulté, mais plutôt dans le sens où il apporte une réelle efficacité aux pratiques managériales. Je trouve que cette évolution est positive, même s’il reste encore beaucoup de pédagogie à faire autour du coaching. Bien que le coaching ne soit pas une solution miracle, il ouvre des perspectives que d’autres approches ne peuvent pas offrir, surtout pour les managers. Je pense que cela apporte du sens à leur pratique de gestion.

 

Même si je pense qu’il est plus que positif que l’on donne au coaching plus de visibilité, il faut rester attentif. Aujourd’hui, on a tendance à utiliser le coaching à tort et à travers, et il est nécessaire de recentrer son utilisation là où c’est vraiment nécessaire.
Je me souviens d’une demande pour un salarié qui avait besoin d’améliorer sa gestion du temps. Ce n’est pas le rôle du coach et j’ai préféré le réorienter vers une formation plus adaptée.

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